L'homéostasie:

Une fois la situation terminée, plusieurs processus s’enclenchent pour ramener l’organisme à un état d’équilibre 

Activation du système parasympathique: c’est le “frein” naturel qui ralentit le cœur, réduit la tension artérielle et favorise la relaxation. Il stimule la digestion, la réparation des tissus et le stockage d’énergie.

Diminution des hormones de stress : l’adrénaline est dégradée rapidement, ce qui réduit l’hypervigilance et l’agitation. Les surrénales dominuent progressivement la production de cortisol 

Retour à l’homéostasie physiologique: les fonctions temporaires mises en pause (immunité, digestion, reproduction) reprennent normalement. La fréquence cardiaque, la respiration et la tension artérielle se stabilisent.

Intégration cognitive et émotionnelle: le cerveau, notamment via l’hippocampe, encode l’expérience vécue. Si le stress a été modéré et résolu, cela permet un apprentissage (mécanisme d’inoculation au stress).

La charge allostatique

Lorsque l’organisme doit s’adapter de manière répétée ou prolongée à des facteurs de stress, le retour à l’équilibre ne se fait pas, l’usure biologique s’installe : c’est ce qu'on appelle la "charge allostatique" défini par Bruce McEwen.

Il distingue plusieurs types de charge allostatique :

1. La répétition fréquente de stress aigus

2. L'activation prolongée du stress

3. La réponse au stress inadéquate ou insuffisante

4. Une combinaison de facteurs : alternance de réponses excessives ou insuffisantes selon les contextes.

Pour illustrer:

Imaginez un élastique qu’on tire pour faire face à un défi. 

S’il est relâché après l’effort, il retrouve sa forme initiale : c’est le stress aigu bien régulé. Mais si on le tire trop souvent ou trop longtemps, il se détend, perd sa souplesse et finit par se rompre : c’est l’effet du stress chronique et de la charge allostatique

Ressources pour aller plus loin:

stresshumain.ca

https://www.neurosciences.asso.fr/wp-content/uploads/2020/01/FichesCerveau-stress.pdf